Ecole Primaire Adélaïde de Sermersheim

Ecole Primaire Adélaïde

2, rue traversière

67230 Sermersheim

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Horaires d'ouverture : de 8h15 à 11h45 et de 13h30 à 16h00

 

Sainte Adelheide - Impératrice 999

Adelheide a été de par ses vertus et ses mérites la plus grande impératrice du 10ème siècle.

Elle était la fille de Rudolphe II, Roi de Bourgogne, et de la duchesse Berthe de Souabe, auprès de laquelle elle reçut, après la mort subite du père, une éducation éloquente et digne d’éloges.

A l’âge de seize ans, Adelheide fut, pour sa beauté et son amabilité, mariée à Lothar, grand roi d’Italie. Mais à peine trois ans plus tard, ce bonheur fut détruit par Berengar d’Ivréa, margrave téméraire qui malicieusement s’était emparé du pouvoir, et qui accéda au trône, après qu’il eût ordonné l’exécution du roi Lothar. Seule la piété fut la consolation de jeune veuve qui ne cessait de prier : »Dieu céleste, que votre volonté soit faite ! ». A Pavia, Berengar posa la couronne sur sa propre tête, et fit allusion à Adelheide de prendre en seconde noce, son fils Adalbert. Elle refusa avec dédain cette demande, sur quoi Berengar la fit enfermer dans le château sur le Lac de Garde et où il la traita comme une criminelle. Déchue du trône, dépourvue de tout faste royal et se retrouver dans ce sombre cachot, fut pour Adelhaide une douleur profonde. Mais son espoir d’être délivrée un jour restait inébranlable ; Martin, son fidèle Chaplin, l’aida à s’enfuir et à se réfugier dans le château Canossa, dans les Dolomites. Que Berengar ne tarda pas à assiéger, mais qu’il ne réussit toutefois pas à conquérir.

Entre-temps, Otton Ier, Empereur et chevalier de BERGHEIM, connu pour son cœur noble et condescendant, avait appris du sort infortuné d’Adelheide. Il convoque tous les chevaliers du territoire à se mettre en marche contre Berengar, à qui il avait juré vengeance.

A Pavia, Adelheide reçut Otton Ier avec gratitude pour sa libération ; il l’épousa, après qu’il eut remis la couronne de son pays sur sa tête.

L’enthousiasme du peuple était immense ; revoir leur souveraine à nouveau sur le trône après tant de calamités, fut pour le pays entier un triomphe. L’année suivante Adelheide vint s’installer avec son époux dans notre territoire.

Ce mariage heureux fut béni de quatre enfants, mais dont le fils le plus jeune, Otton II, seul resta en vie. Adelheide veillait sur son éducation, de laquelle elle chargea plus tard, l’archevêque Bruno de Cologne.

Adelheide menait sa vie dans la piété et la charité ; elle protégeait les infortunés et secourait les oppressés. Elle dotait les églises et faisait des donations aux couvents et aux monastères, dans le but de promouvoir la vrai éducation chrétienne et d’obtenir du ciel la bénédiction pour sa famille.

En 962, ADELHEIDE accompagna son époux en Italie et reçut avec lui du Pape Jean XII, la couronne impériale. Malgré cette haute distinction elle restait humble et simple. Son époux lui ayant reconnu ses qualités, lui permettait de prendre part aux décisions du trône, qu’elle voulait pour le salut de l’église, l’éducation et la fondation d’institutions chrétiennes.

Adelheide figure parmi les membres fondateurs cités dans les documents des monastères Suisses, comme entre autres, St-Moritz en WALLEY, Maria EINSEIDEL, PETERLINGEL en WAADT ; des institutions épiscopales de Lausanne et Genève, ainsi que dans plusieurs couvents d’Allemagne et d’Italie.

Le plus grand témoignage de la chrétienté d’Adelheide fut d’avoir pris à sa cour deux des filles de son ennemi Berengar, qu’elle entourait de ses tendres sentiments maternels.

En l’an 973 la mort lui arracha son cher époux, Otton Ier : son fils Otton II monta sur le trône.

Ce jeune monarque –il comptait à peine vingt ans- régnait avec zèle sous la bienveillance de sa mère qui approuvait sa régence et qui était pour lui une conseillère constante et éloquente. Ce règne bien que précoce semblait assurer un avenir meilleur pour notre territoire ; hélas les choses changèrent lorsque Otton pris comme épouse THEOPHANIA, princesse grecque qui, en personne autoritaire, envenima la bonne entente entre Adelheide et son fils Otton II. Celui-ci maltraita sa mère et la chassa de la cour.

Adelheide alla s’installer à la cour de son frère, Conrad de Bourgogne. Ce départ du territoire était déploré de tous ses sujets, qui n’eurent plus d’estime pour Otton II et haïrent THEOPHANIA. Le pays entier était tombé dans le désarroi. Alors le chanoine MAJOLUS de Cluny apparut devant le jeune empereur, et le rendit fautif de cette infortune et du manque de respect à l’égard de sa mère. Otton II fut pris de regrets et pria ADELHEIDE de lui pardonner, et d’accepter de sa part, la souveraineté du royaume d’Italie. Mais à nouveau ADELHEIDE fut frappée par le deuil ; elle perdit son fils Otton II à l’âge de vingt-neuf ans, et ce fut THEOPHANIA qui devint régente pour son fils, Otton III, encore mineur. Mais ce règne n’engendra que haine et désarroi, car le peuple n’avait aucune estime pour THEOPHANIA. Une mort subite l’emporta lors d’un séjour en Italie, et Otton III et la cour demandèrent à ADELHEIDE de se charger à nouveau des affaires du trône.

ADELHEIDE régnait en monarque digne et respecté ; tous ses sujets l’admiraient pour son sens du devoir et son amour du pays.

Lorsque Otton III son petit-fils avait atteint l’âge de régner, ADELHEIDE se retira et pieusement se préparait pour sa fin. Son dernier voyage fut dans son pays natal la Bourgogne, où, auprès de son neveu RUDOLPHE III et des souverains, elle plaida pour la paix et l’entente des territoires. Sur son retour, ADELHEIDE se rendit à SALISE (Seltz), une de ses terres préférées dont Otton Ier  l’avait dotée, et où dans le monastère qu’elle avait fait ériger, elle termina sa vie, le 16 décembre 999, dans la paix et l’espoir du Seigneur.

Récit traduit d’un document écrit par Otto BITSCHNAU, Père Jésuite, 18ème siècle.